Le Puy du Fou : la technologie au service de la création et de l’émotion
Elu meilleur parc d’attraction au Monde en 2012 et 2014, le Puy du Fou écrit son histoire et retrace l’Histoire depuis déjà 40 ans. Sur le site des Epesses, en Vendée, 70 métiers travaillent ensemble pour concevoir les spectacles : scénaristes, décorateurs, costumiers, dresseurs, cascadeurs, techniciens, jardiniers, mais aussi bien sûr une équipe informatique. A l’occasion des 40 ans du Puy du Fou, nous avons donc demandé à son DSI, Mathias Jauffrit, de nous faire découvrir les coulisses du parc en revenant sur l’histoire de son informatisation. Au cœur de la démarche de toute l’entreprise : créer ce qui n’existe pas, en mettant les techniques et technologies au service de la création et de l’émotion !
Le Puy du Fou en chiffres
- 2 220 000 visiteurs, ce qui fait du Puy du Fou le 2ème parc en France.
- Le Grand Parc : 60 attractions, plus de 1900 employés permanents et saisonniers.
- La Cinéscénie (le grand spectacle nocturne en extérieur) : 13200 spectateurs par soir, 3800 bénévoles, 2400 comédiens, 130 cavaliers, 80 techniciens et 500 personnes pour l’accueil et la sécurité du public. Des moyens techniques hors norme : 28000 costumes, 850 pièces d’artifice par soir, 20 drones autonomes, 150 jets d’eau, vidéoprojections en mapping 3D et plus de 3000 projecteurs dont 480 à LED.
2006, les premiers grands chantiers informatiques
L’informatisation du Puy du Fou remonte à 2006, à l’époque pour 15 postes gérés par un responsable informatique. Parmi les tous premiers chantiers : la construction d’un réseau fibre optique. Constitué de 2 switchs et couvrant 1 km à son lancement, ce réseau a depuis été déployé en un cœur de campus de 70 km organisés autour de 160 switchs. La DSI compte à présent 4 permanents et une équipe d’alternants, soit 5 développeurs et 4 administrateurs systèmes et réseaux.
Une DSI « green »
Depuis sa création, le Puy du Fou accorde une place fondamentale au respect de l’environnement et à la préservation de son patrimoine naturel. Certifié Green Globe depuis 2012, le parc s’engage à respecter les exigences légales et réglementaires notamment dans le domaine de la gestion des déchets, de la consommation d’énergie, et de la préservation de la ressource en eau.
« Toutes les équipes sont engagées dans cette démarche RSE (Responsabilité Sociale d’Entreprise), y compris la DSI qui a mis en place des actions très concrètes, » précise Mathias Jauffrit, DSI du Puy du Fou. « Nous avons ainsi fait le choix de postes recyclés pour la téléphonie fixe, nos PC de formation sont éco-recyclés, notre gestion électrique raisonnée, et nous limitons la climatisation ».
L’innovation, fer de lance du Puy du Fou et de sa DSI
Chaque année, des exploits techniques, invisibles des spectateurs, sont réalisés au Puy du Fou. Par exemple, 2 ans de développement, 50 ingénieurs et 3 millions d’euros d’investissement ont été nécessaires pour imaginer les NEOPTER : des drones capables de voler en flotte et de se synchroniser de manière autonome avec la musique, la vidéo, la lumière et les acteurs, pour exécuter une chorégraphie géante grâce à une intelligence embarquée. C’est une des nombreuses illustrations du leitmotiv du Puy du Fou : « techniques et technologies sont essentielles lorsqu’elles sont au service de la création et de l’émotion ».
Une philosophie d’innovation également portée par la DSI, qui incarne le premier point de contact entre les visiteurs et le parc : sa billetterie.
Le Puy du Fou est en effet le premier parc à avoir dématérialisé l’ensemble de sa billetterie. Aujourd’hui 50% des réservations sont effectuées en ligne. 7 millions de visites sont réalisées sur le site internet, par 14% d’étrangers. 20% du chiffre d’affaires global du Puy du Fou est réalisé en ligne. La billetterie est d’ailleurs un projet en constante évolution. Depuis 2013, le Puy du Fou est aussi Tour Operator avec 4 hôtels sur site et 30 à proximité, et depuis 2017 une sélection de camping qu’il a fallu également packager à la billetterie. De prochaines évolutions sont toujours en réflexion, au service des visiteurs.
Une nouvelle façon de concevoir la billetterie
« Notre précédant ERP ne gérait pas toute la chaîne, avec billetterie et hébergement. En fait il existait plusieurs outils sur le marché pour réaliser chaque étape mais nous voulions un outil commun, nous l’avons donc fait développer, avec l’éditeur de logiciel de billetterie IREC », détaille Mathias Jauffrit. « Dès 2011 nous avons travaillé en mode projet avec une mobilisation hebdomadaire des équipes marketing, commerciale et réservation. En 2013 nous avons installé l’outil avec la réservation par téléphone et par internet, la gestion hotellière et le placement en tribune pour les 13 200 places de la Cinéscénie. En 2014 la vente en ligne BtoB. Depuis 2015 nous déployons l’informatisation du placement des restaurants. En 2016 la vente en ligne des pass annuels. En 2017, nous avons ajouté la prise de commande à table avec service assis. »
« Pour la vente en ligne nous avons choisi un concept différent d’une billetterie classique. Nous ne partons pas de la date de visite mais des caractéristiques du groupe de visiteurs, nombre d’adultes et d’enfants, et de la durée de leur séjour. Ensuite nous proposons un choix de dates possibles. Nous commençons par la famille, car il est généralement plus facile de changer de date que de famille ! Cela nous demande bien sûr plus de développements spécifiques mais c’est à cette condition que nous pouvons le mieux accueillir nos visiteurs. »
Cette billetterie innovante équipe désormais aussi les Parc Astérix et Disneyland Paris, qui ont, en amont, envoyé leurs équipes échanger avec la DSI du Puy du Fou. Ces grands parcs à thèmes peuvent ainsi collaborer via la mise en commun des développements de l’éditeur et bénéficient tous des mises à jour logicielles liées aux évolutions législatives ou fiscales.
La proactivité pour créer ce qui n’existe pas
« La DSI est au service des métiers pour leur apporter un maximum d’aide », rappelle Mathias Jauffrit. « Nous devons donc être proactif car il ne faut pas attendre que l’on vienne nous voir. C’est en observant nos équipes à leur poste de travail que nous pouvons voir si un traitement de données peut être informatisé. En passant dans chaque équipe et en travaillant comme les utilisateurs, un chef de projet dev peut détecter des améliorations possibles. Connaître les métiers est indispensable. Je me suis ainsi mis à la place d’un vendeur ou d’un commissaire au compte. L’été, tous les membres de la DSI sont aussi sur le terrain près des entrées du parc ou de la Cinéscénie pour intervenir dans en moins de 2 minutes en cas d’incident, mais aussi pour observer les comportements des équipes et des visiteurs. »
« Créer ce qui n’existe pas, c’est notre quotidien. Le Puy du Fou a ainsi créé son Académie Équestre avec la plus grande écurie de spectacle d’Europe, pour 206 chevaux. Ces chevaux sont considérés comme des athlètes dont nous surveillons les rations alimentaires, les exercices, les soins vétérinaires et ostéopathes. Une informatique de gestion pour une écurie de cette taille cela n’existe pas, nous allons donc la développer », dévoile le DSI.
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